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Qu’est-ce que l’évangile? – Partie 1

L’association Axiome est une association d’apologétique qui a pour mission de donner une défense raisonnée du théisme[1] chrétien. L’apologétique vise parfois sur des questions particulières, comme l’existence de Dieu, ou encore la question de la souffrance. Mais l’appel à défendre notre foi dans la bible, n’est pas un appel à défendre uniquement une vision particulière du théisme. Ultimement, nous sommes appelés à défendre l’évangile. L’évangile est pour le chrétien, entre autres, ce qui le sauve (Romains 1.16; 1 Corinthiens 15.1-3; Galates 1.6-9; Éphésiens 1.13),  son espérance (1 Pierre 3.15), ce qui doit être annoncé (1 Corinthiens 15.1; Galates 3.1; 6.14) et ce qu’il doit défendre (Galates 2.5; 1 Pierre 3.15)[2]. C’est l’arrière-plan sur lequel l’apologétique travaille.  Autrement dit, chaque élément d’apologétique devrait construire ultimement et idéalement[3] à exposer l’évangile. La raison pour cela est celle-ci :

Le christianisme n’est pas fondé seulement sur l’affirmation de l’existence de Dieu. Mais sur l’affirmation supplémentaire que Dieu s’est révélé en la personne de Jésus.

Si nous sommes appelés à défendre et à présenter l’évangile, il convient de se poser la question : « qu’est-ce que l’évangile? » Cet article cherche à donner une compréhension biblique de l’évangile, sans défendre nécessairement chacun des aspects qui s’y attachent.

 

Comment trouver l’évangile dans la Bible?

 

Plusieurs approches seraient possibles :

  1. Nous pourrions regarder ce que l’église (catholique, orthodoxe, protestante, etc.) dit de l’évangile. Dans ce cas, nous pourrions donner l’autorité à l’église afin de définir « l’évangile ». Mais il y a des risques à utiliser cette méthode. À commencer par un éloignement du véritable évangile transmis à la base par les apôtres dans les textes bibliques. Cela est avéré dans l’histoire.
  2. Nous pourrions ouvrir nos bibles et voir qu’il y a quatre évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean) que nous trouvons dans le Nouveau Testament. Est-ce cela l’évangile? Il ne faut pas oublier qu’au premier et second siècle, nous ne parlions jamais de « quatre » évangile. Il n’y a qu’un seul évangile concernant Jésus. Alors, on dit plutôt l’Évangile « selon » Matthieu, ou « selon » Marc, ou « selon » Luc, ou « selon » Jean.
  3. Nous pourrions faire l’étude du mot « évangile » en regardant le nombre de fois qu’il revient dans les textes bibliques, ou encore dans la littérature antique. Mais il faut noter que ce n’est pas un terme technique qui a toujours la même signification (terminus technicus)[4]. L’étude serait incomplète en ne tenant pas compte du contenu de l’évangile.

Évidemment nous pourrions ajouter à cette liste de nombreuses méthodes. Voici la suggestion de Greg Gilbert[5], que j’affectionne particulièrement : il suggère d’approcher la tâche en définissant le contour principal de l’évangile en regardant qu’est-ce que les premiers chrétiens disaient à propos de Jésus et la signification de sa vie, sa mort et de sa résurrection[6]. Cela évitera de donner autorité à une église, une personne, ou autres pour définir l’évangile, mais plutôt de regarder ce que Jésus et ses témoins disaient de l’évangile. Ainsi nous évaluerons les églises et les personnes à la lumière du véritable évangile[7].

 

La nécessité de traiter ce sujet

C’est tellement primordial pour les auteurs bibliques que Paul réserve ses plus sévères paroles pour les personnes qui annoncent un « autre » évangile. La lettre de Paul aux Galates dit ceci :

« Mais si vous-même, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème! » (Galates 1.8)

C’est une lettre qui contient un avertissement que nous ne trouvons nulle part ailleurs (1.8). Selon ce verset si nous n’avons pas le bon évangile, nous sommes damnés. Le problème n’est pas seulement que les Galates se sont trompés doctrinalement, mais bien qu’ils se sont détournés de celui qui les « […] a appelés » (1.6) pour passer à un autre évangile. C’est donc un évangile différent de celui prêché par Paul et approuvé des apôtres. Quand Paul parle d’un « autre » évangile, cela suggère qu’il y a un contenu tellement important concernant l’évangile, que, si nous le manquons nous ne sommes pas seulement en train de torde le message, mais on s’éloigne de Dieu. Ce n’est donc pas l’évangile. Ne pas avoir le véritable évangile, selon Paul, c’est s’éloigner de Dieu. Dieu et évangile son connecté. Cela soulève la question encore une fois : « qu’est-ce que l’évangile? »

La majorité s’entend pour dire que « l’évangile » est une « bonne nouvelle ». Et la première chose que l’on fait avec une nouvelle, c’est l’annoncer. Mais quel est le contenu de cette nouvelle? Malgré le fait que plusieurs livres du Nouveau Testament, par exemple l’évangile selon Jean, n’utilisent pas le terme « évangile », nous voyons que dans une perspective thématique ils ont autant de « bonne nouvelle » à dire que d’autres qui abondent dans l’utilisation du terme[8].

Dans cet article je vous propose une réflexion sur le langage de l’évangile. L’avertissement de Paul dans l’épître aux Galates est tellement sérieux, que dans une deuxième partie nous regarderons son contenu dans le contexte de cette lettre de Paul aux Galates. Enfin, dans une troisième partie nous regarderons le contenu plus large de l’évangile.

 

Le langage de « l’évangile »

Le terme grec pour « évangile » est « euangelion » (εὐαγγέλιον). Le tableau ci-dessous montre les occurrences du nom et du verbe dans la septante[9] (LXX) ainsi que dans le Nouveau Testament (NT)[10] :

Nom « euangelion » (εὐαγγέλιον) Évangile / bonne nouvelle LXX   1x NT   76x
Verbe « euangelizomai »   (εὐαγγελίζομαι) Proclamer / annoncer LXX   23x NT   54x

 

Premièrement, le terme « euangelion » signifie « bonne nouvelle ». Le verbe « euangelizomai »  renferme donc l’idée de Proclamer / annoncer cette nouvelle. C’est premièrement une nouvelle à proclamer. C’est avec justesse que Douglas Moo observe :

« Le nom [εὐαγγέλιον, « évangile »] dans le Nouveau Testament signifie la « bonne nouvelle » de l’intervention salvifique de Dieu en Christ, se référant généralement au message de Christ (1 Co 15.1; Ga 1.11; 2.2) et, par extension, à l’acte de prêcher ce message (1 Co 9.14 [deuxième occurrence]; 2 Co 2.12; 8.18; Phil 1.5 [?]; 4.3 [?]). »[11]

Deuxièmement, dans la Bible nous remarquons qu’il y a une certaine transformation dans l’utilisation d’un terme. Par exemple, le terme « évangile » peut devenir tellement compréhensif qu’il devient plus ou moins l’équivalent du « Christ » (Romains 1.9). Autrement dit, on utilise un terme « raccourcie » qui englobe l’œuvre de rédemption de Jésus à la croix[12]. Ce qui signifie que l’auteur peut expliquer ce qu’est « l’évangile » en détaillant son contenu à un endroit particulier et par la suite utilisé d’autre expression y faisant référence, sans être obligé de tout énumérer le contenu minimal en plusieurs points. Considérez ces deux passages :

« Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon   Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. »

1 Corinthiens 2.2 

 

Paul mentionne qu’il ne veut rien d’autre à   déclarer que Jésus-Christ crucifié.
« Souviens-toi de   Jésus-Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David,   selon mon Évangile. »

2 Timothée 2.8 

 

Paul dit que ce qui est en ligne avec   l’évangile est la « résurrection   d’entre les morts, issue de la descendance de David […] », mais il   ne mentionne pas la croix.

 

Voyez-vous le contraste entre les deux? À mon sens, une des raisons pour utiliser ce « raccourcie », c’est que l’évangile est le point central sur lequel repose tout le reste. Ce n’est pas le point en marge qui est sous-entendu dans le texte. Autrement dit, un auteur va attacher d’autres thèmes et d’autre contenu autour de l’évangile en gardant celui-ci central.

Prenons la première lettre de Pierre. Pierre dresse un portrait assez clair de l’évangile en dressant une liste de son contenu (1 Pierre 1.1-12) :

  • le sang de Jésus (1.2),
  • sa résurrection (1.3)
  • et cela en vue de notre espérance (1.3).
  •  Il nous parle de notre héritage à venir (1.4)
  • Tout cela s’inscrit dans le plan de rédemption (« rachat ») de Dieu depuis les prophètes de l’Ancien Testament (1.10-12) à qui ont reçus des révélations.
  • Ces prophètes cherchaient les circonstances se rapportant à ces révélations. Mais aujourd’hui, c’est révélé par les apôtres et ceux qui prêchent (1.12).

Après avoir dressé un portrait de l’évangile dans son contenu, Pierre va attacher tous les autres sujets autour de ce thème principal. Il commence directement par les termes  « C’est pourquoi » (1.13) et voici quelques sujets qui sont vu à la lumière de l’évangile qui est notre espérance (1.3) :

  • Pierre commence des exhortations à la sainteté, vigilance et l’amour (1.13-2.10).
  • Il parlera des relations entre époux et épouses (3.1-7),
  • de la souffrance (4.1-19)
  • et des leaders (5.1-5).

 

Conclusion

Si nous devions résumer l’évangile en une phrase, elle irait comme ceci :

« L’évangile est la bonne nouvelle de tous ce que  Dieu a fait pour nous par son Fils unique à la croix et la résurrection. »

On peut ajouter beaucoup de détail autour de la mort et résurrection de Jésus, comme nous avons vu avec Pierre, mais nous ne pouvons jamais aller moins que cela. Le genre littéraire « les évangiles » nous parle de ce que Dieu a fait Jésus pour nous sur la croix et la résurrection. C’est le cas de Paul, Pierre et les autres auteurs du Nouveau Testament. Enfin, nous avons brièvement vu qu’il est en ligne avec les écrits de l’Ancien Testament dans le plan rédempteur de Dieu pour nous racheter. La Bible est le livre qui nous montre comment Dieu rachète des humains qui sont séparés de lui et les auteurs, comme Pierre et Paul, préservent ce plan qui commence à la création, culmine dans le ministère et l’œuvre de Jésus à la croix, jusqu’à la consommation ou Jésus rétablira toute chose.


[1] Le théisme (du grec theos, dieu) est un terme qui désigne toute croyance ou doctrine qui affirme l’existence d’un Dieu et son influence dans l’univers, tant dans sa création que dans son fonctionnement. La particularité du théisme chrétien, c’est qu’il fait référence au Dieu de la Bible, et non pas n’importe quelle divinité.

[2] Nous trouvons cet appel dans de nombreux livre du Nouveau Testament comme Romains, 1 Corinthiens, Galates, 2 Pierre, Jude, etc. Nous le voyons sois par des exemples, exhortation, avertissement.

[3] Cela s’effectue souvent par cumul et avec du temps.

[4] Erreur  d’interprétation qui veut qu’ « un interprète suppose à tort qu’un mot a toujours ou presque toujours une certaine signification technique. » D.A. Carson, Erreurs d’exégèse, Trois-Rivières, Édition Impact, 2012, p.46.

[5] Gilbert Greg, What is the gospel? 9marks, Crossway, 2010.

[6] L’élément commun des quatre évangiles du Nouveau Testament tourne autour de ces événements. Et les prédications des apôtres contenus dans la bible tournent autour de ce sujet.

[7] Je ne traite pas de la validité de l’évangile comme vérité. Je la présuppose dans un sens. Mais il doit, comme n’importe quelles religions et philosophie répondre aux tests de vérités. Minimalement, on pourrait reporter ces tests à trois :

1)       cohérence logique

2)       justification empirique

3)       le bien-fondé expérimental

Comme il se base sur la réalité historique de la mort, l’ensevelissement et la résurrection physique de Jésus, l’évangile peut se démontrer dans l’histoire et se valider sur un plan logique rigoureux dans ses affirmations, sans compté le bien-fondé expérimental (historique ou personnel).

[8] D. A. Carson. “The Biblical Gospel.” in For Such a Time as This: Perspectives on

Evangelicalism, Past, Present and Future. Edited by Steve Brady and Harold Rowdon.

London: Evangelical Alliance, 1996, p.75.

[9] C’est une version de la bible hébraïque en langue grec, qui date d’environ de 270 av. Jésus-Christ.

[10] D.A. Carson, What is the Gospel? – Revisited, in Sam Storm and Justin Taylor and all, For the fame of God’s name: Essays in Honor of John Piper, Wheaton, Crossway, 2010, p.148.

[11] D.A. Carson, What is the gospel?: Revisited, in STORMS, SAM and TAYLOR, JUSTIN and all, For the fame of God’s name: essays in honor of John Piper, Crossway, 2010, p.157.

[12] Ibid. p.157

LES BRANCHES DE L’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE : UN SURVOL

Comme les autres écrivains de cette série ont fait remarquer, l’apologétique chrétien n’est autrement que la présentation des raisons pour croire les déclarations de la Christianisme. L’apologétique est la tentative, systématique, de donner un répons à celui qui demande la raison pour l’espérance qui est en nous.[1] À chaque fois qu’on cherche à donner ce répons, que ce soit par un témoignage personnel de comment Dieu aurait changé nos vies, ou que ce soit en présentant des preuves pour l’existence de Dieu ou pour la crédibilité de la Bible, on est en train de faire l’apologétique. Déjà, dans ces trois exemples d’un apologétique, nous voyons qu’il y a des différents types de réponse qui peuvent être donnés. De plus, on peut aussi voir que ces différentes réponses se relient à des types de connaissance différents. Dans ce bref article de blogue j’aimerais présenter un survol des différents domaines de l’apologétique, et comment chaque personne peut faire l’apologétique chrétien d’une manière ou d’un autre.

La Christianisme affirme la vérité d’un grand nombre de propositions. Pour être Chrétien on doit non seulement avoir la foi en Jésus-Christ, pour la justification devant Dieu, et le salut de la colère de Dieu, mais, en plus, pour être capable de faire ceci, on doit, au moins, croire, et si possible, savoir, que ces affirmations sont vraies. Certaines des déclarations de la Christianisme ne peuvent pas être connues et doivent être acceptées par la foi, par exemple, que Jésus est né d’une vierge, que Jésus est Dieu, que Dieu est trois personnes en une nature, etc. D’autres déclarations de la Christianisme peuvent être soit démontrer fausse ou démontrer vrai, par exemple, que Jésus est un véritable personnage historique, que Dieu existe, que Dieu est éternelle, immuable, parfait, etc. L’apologétique Chrétien est capable de défendre la vérité de ces dernières, et présenter des arguments qui démontrent que c’est raisonnable de croire les propositions qui sont sujettes de foi seule (même si on ne peut pas démontrer qu’ils sont vrais sans aucun doute). L’apologétique chrétien a aussi un rôle à jouer pour démontrer l’erreur des autres religions, des fausses philosophies, et des pensées qui vient en contre des déclarations de la Christianisme. Regardons les différents domaines de l’apologétique Chrétien, et comment ils avancent une défense de la foi chrétienne.

L’apologétique Chrétien peut être divisé dans les catégories suivantes : existentielle ou culturelle, scientifique, philosophique, historique, archéologique, théologique, et biblique.

Un apologétique existentiel ou culturel est une défense de la foi chrétienne à partir de l’expérience de l’existence humaine. Techniquement ce type d’apologétique pourrait tomber sous le domaine de l’apologétique philosophique, mais c’est assez important qu’il mérite être mentionné à part. Dans ce domaine d’apologétique on fait appelle à comment l’homme est dans sa vie, et comment sa façon d’être démontre la vérité de la Christianisme. On peut présenter des témoignages personnels pour démontrer comme la Christianisme à changer nos vies. On démontre que ce que la Bible enseigne au sujet de l’expérience humaine est vrai, c’est-à-dire, l’homme est pécheur et dépravé ; l’homme ne semble pas être capable de se sortir de son propre trou toute seul ; l’homme sans Dieu perdre le sens de la vie et tends vers le nihilisme ; l’homme, par sa façon d’être et sa façon de parler, démontre qu’il recherche un être transcendant, etc. Deux apologistes qui sont connues pour un apologétique existentielles ou culturelles sont Francis Schaeffer et Ravi Zacharias.[2]

Un apologétique scientifique présente une défense de la foi à partir des différents domaines des sciences naturelles. Un apologétique scientifique peut défendre le christianisme de plusieurs manières. On peut utiliser la science pour démontrer que les déclarations des autres religions et philosophies sont en erreur, par exemple, plusieurs domaines de la science peuvent se rallier pour essayer de démontrer que l’universel aurait, nécessairement, un début ; que le matérialisme philosophique n’est pas capable d’expliquer plusieurs phénomènes importants des êtres vivants ; que certaines déclarations des autres religions sont impossibles, scientifiquement ; etc. On peut aussi utiliser la science pour démontrer la vérité des déclarations bibliques qui touchent à la science. Par exemple, la zoologie peut certaine des déclarations en Job 38-41 ; la géographie peut examiner les déclarations géographiques de la Bible pour démontrer qu’ils sont exacts ; la médecine peut examiner certains récits bibliques, comme la mort de Jésus sur la croix, pour démontrer que ce que la Bible dit est exact ; la physique peut considérer les miracles et leur possibilité, ainsi que des questions au sujet de Dieu et sa relation avec le temps, ainsi qu’avec les âmes, etc. ; la psychologie peut défendre la perspective biblique de la nature humaine comme étant un être spirituelle ;[3] et la biologie végétale peut considérer les affirmations bibliques qui mentionnent les plantes pour démontrer qu’il n’y a pas d’erreur. Il y a plusieurs scientifiques qui ont examiné les récits de la Bible pour les défendre, ou qui démontrent l’erreur des croyances autres que la Christianisme, comme Stanley L. Jaki,[4] Francis S. Collins,[5] John Polkinghorne,[6] Del Ratzsch,[7] Robert Jastrow,[8] et Michael J. Behe.[9]

Un apologétique philosophique présente une défense de la Christianisme à partir des domaines de la philosophie. Un des premières personnes de présentées un apologétique philosophique était l’apôtre Paul, dans sa prédication aux philosophes à l’aréopage,[10] dans son enseignement à Lystre,[11] et dans son épître aux Romains.[12] La philosophie, par définition, n’est autrement que la recherche active de la vérité entamée par une personne qui est prête à suivre la vérité là où elle l’amène. Le mot philosophie peut, aussi, faire référence aux principes qu’une personne accepte concernant la vie, la réalité, son identité, et son but, mais ceci n’est qu’un deuxième sens du mot. Un apologétique philosophique peut défendre la Christianisme en démontrant que les objets de foi (l’incarnation de Jésus, la trinité, etc.) ne sont pas incohérents, même si on ne peut pas démonter qu’ils sont vrais, ou les comprendre comme il faut. La philosophie peut aussi présenter des arguments pour démontre, par exemple, que Dieu existe ;  que Dieu est éternel, immuable, parfait, bon, tout connaissant, tout-puissant, transcendant et immanente à sa création ; que l’être humain est un être composé de matière et d’esprit ; qu’il y a des normes morales qui doivent être respectées ; que le fait qu’il y a le mal dans le monde ne démontre pas que Dieu n’existe pas ; etc. La philosophie aide à mieux comprendre la parole de Dieu en donnant à l’interprète l’outil de la logique qui le permettre de mieux analyser les paroles écrites de la Bible. L’apologétique philosophique fait aussi un apologétique en démontrant que les autres religions, visions du monde, fausses philosophies, etc. sont en erreur, incohérente, ou contradictoire en soi. Aussi, la philosophie peut aider la théologienne à mieux formuler les doctrines chrétiennes. Ceci n’est qu’une liste incomplète de comment la philosophie apologétique défend, rends fort, et protège les doctrines chrétiennes. Il y a de plus en plus de philosophes chrétiens qui utilisent la philosophie pour défendre la foi chrétienne. Ce qui est souvent oublié est que même des grands théologiens comme Augustine, Jean Calvin, Thomas d’Aquin, Anselm, les théologiens Cappadocians, etc., utilisé la philosophie pour bâtir et défendre les doctrines principales de la foi chrétienne. Voilà quelques philosophes chrétiens qui ont offert un apologétique philosophique dans le 20e et présent siècle : William Lane Craig,[13] Paul Copan,[14] Norman Geisler,[15] C. S. Lewis,[16] John Warwick Montgomery,[17] et Alvin Plantinga.[18]

Un apologétique historique cherche à démontrer la crédibilité des affirmations historiques de la Christianisme. Un des premières personnes de présentées un apologétique historique, dans l’histoire de la Christianisme était l’apôtre Pierre, lors de la première prédication chrétienne sur le jour de Pentecôte.[19] On pourrait aussi mentionner Luc, l’apôtre Jean, et l’apôtre Paul qui ont aussi fait l’apologétique historique.[20] Par exemple, la Christianisme affirme qu’il y avait un homme – Jésus – qui a vécu au début de notre ère, qu’il est mort autour de l’an 30, et qu’il est ressuscité de la mort 3 jours après. Le christianisme affirme que tous les événements, que l’Ancien Testament affirme sont réellement arrivés dans l’histoire, ont vraiment eu lieu, comme, par exemple, le déluge, les voyages d’Abraham, la captivité d’Israël en Égypte et leur exode d’Égypte, le royaume de David et de Salomon. Le christianisme affirme, aussi, que les voyages de Paul ont eu lieu, que les expériences qu’on mentionne dans les actes des apôtres ont vraiment eu lieu, etc. Ce sont toutes des affirmations historiques qui peuvent être étudiées et démontrer par les historiens. Lorsqu’on affirme que ces événements historiques ont vraiment eux lieu, et qu’on cherche à le prouver par les recherches historiques, on fait l’apologétique historique. Il y a plusieurs érudits qui font l’apologétique historique, comme, N. T. Wright,[21] A. N. Sherwin-White,[22] Edwin M. Yamauchi,[23] K. A. Kitchen,[24] Ronald Nash,[25] Ben Witherington III,[26] Michael Grant,[27] Gary Habermas,[28] J. Gresham Machen,[29] et Richard Bauckham.[30]

Un apologétique archéologique est une branche de l’apologétique historique qui cherche à démontrer, par l’archéologie, que la Bible est crédible. Les archéologues défendent la Bible en démontrant, premièrement, qu’aucune découverte archéologique n’a jamais démontré une erreur dans les affirmations biblique, et, deuxièmement, que les découvertes archéologiques viennent démontrer la crédibilité de la Bible. Les archéologues regardent les affirmations bibliques concernant les lieux historiques (par exemple, les villes, les temples, les autels, les lieux des nations qui sont mentionnés dans la Bible), les coutumes culturelles (par exemple, les habitations, les manières de cuisiner, les occupations des peuples mentionnés, les titres des dirigeants des pays), les grands événements mentionnés (comme les guerres, les voyages, etc.), etc. L’archéologie réussie à non seulement défendre les affirmations de la Bible, mais a aussi aidé à la bonne interprétation de la parole de Dieu (par exemple, de comprendre comment un berger dans le temps de Jésus travailler peut nous aider à comprendre les exemples ou paraboles dans lequel un berger est le sujet). Il y a une multitude d’archéologues qui ont défendu la Christianisme, comme, K. A. Kitchen,[31] Edwin Yamauchi,[32] C. H. Irwin,[33] Kathleen Kenyon,[34] E. M. Blaiklock,[35] William M. Ramsay,[36] et Colin Hemer.[37]

Un apologétique théologique est la défense de véritables doctrines chrétiennes contre les faux docteurs. Le premier apologète de présenter un apologétique théologique était l’apôtre Paul, qui, dans quasiment toutes ses lettres aux églises, défend la vérité chrétienne contre ceux qui voudrait le tordre. Noté par exemple son affirmation en Galates 1, « Nous l’avons dit précédemment, et je le répète maintenant : si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! »[38] Il doit y avoir un apologétique chrétien pour chaque branche de la théologie, et, en réalité, nous voyons les théologiens qui travaillent fort pour défendre les doctrines comme la divinité de Jésus, la justification par la foi seule en Jésus-Christ seul, la doctrine de la trinité,[39] l’inspiration de la parole de Dieu, etc. C’est ceci le type d’apologétique le plus fait par les grands penseurs chrétiens. Quasiment tous les théologiens de l’église, dès début jusqu’aujourd’hui ont fait l’apologétique théologique, y compris, Athanase,[40] Augustin,[41] Jean Chrysostome,[42] Thomas d’Aquin,[43] Jean Calvin, Martin Luther, Charles Hodge, B. B. Warfield,[44] etc. Nous pourrions aussi donner des exemples d’apologètes théologiques contemporains, en nommant, Norman Geisler,[45] R. C. Sproul,[46] William Lane Craig,[47] Robert M. Bowman,[48] John Piper,[49] N. T. Wright.[50]

Finalement, il y a l’apologétique biblique qui cherche à défendre la Bible elle-même. Sous cette catégorie on retrouve ceux qui analyse les manuscrits en rapport avec les éléments matériels des manuscrits (le nombre de manuscrits, la corruption ou préservation des manuscrits, les langages utilisés pour les écrire et copiés, etc.), et avec les éléments textuels des manuscrits (c’est-à-dire, la composition de chaque livre, le temps de rédaction, la cohérence intérieure de chaque texte, etc.) pour démontrer qu’il n’y a pas d’erreur ni contradiction dans la Bible ; pour démontrer que les manuscrits sont réellement écrits par ceux à qui on attribue les manuscrits ; pour démontrer que chaque livre du canon devrait être dans le canon ; et, en général, pour démontrer que la Bible aux complètes est digne de confiance et démontre une cohérence incontestable. On retrouve aussi l’exégèse des textes qui cherche à expliquer et défendre la bonne interprétation des textes bibliques. Toutes ceux qui, en faisant l’interprétation de la Bible, propose une interprétation d’un groupe de versets, et qui défendre cette interprétation (si leur interprétation donne le vrai sens du texte) est en train de faire l’apologétique biblique. Quasiment tous les chrétiens qui ont essayé de lire et expliquer la Bible ont engagé dans ce domaine d’apologétique (si tu lis un verset, et donne une raison pour croire qu’il devrait être interprété d’une certaine façon, alors tu as fait l’apologétique biblique), mais on pourrait nommer quelques apologètes bibliques renommés comme Bruce Metzger,[51] F. F. Bruce,[52] David Alan Black,[53] et D. A. Carson.[54]

Dans cet article nous n’avons même pas grafigné la surface des domaines de l’apologétique chrétienne. Le but de cet article est de démontrer qu’il y a plusieurs moyens de donner une réponse de l’espérance que nous avons, et qu’à chaque fois qu’on donne des raisons pour croire une des multiples vérités de la Christianisme on est en train d’offrir une « apologie » – une défense – de la foi chrétienne. Les sciences de nature, les domaines de la philosophie, l’expérience humaine, et les domaines de l’histoire, l’analyse des textes et manuscrits, et l’archéologie peuvent offrir des éléments importants qui, ensemble, présentent une multitude de bonnes raisons pour croire la parole de Dieu. Le défi qui est devant chaque chrétien est de chercher, à la mesure qu’on est capable, d’offrir des raisons à chaque personne qui demande au sujet de l’espérance qui est en nous.[55] Ceci devrait, aussi, encourager les chrétiennes qui sont en train de poursuivre des études post-Cégep (ou secondaire) de rechercher l’excellence dans leurs domaines de recherche, et d’utilisé leurs domaines de recherche pour défendre la Christianisme.

 


[1]1 Pie. 3 :15.

[2]On ne veut pas dire, par ceci, qu’ils ne font pas l’apologétique d’autres manières. Cf. Francis Schaeffer, Démission de la raison, trad. Pierre Berthoud, 5e éd. (Genève : Maison de la Bible, 1993). Francis Schaeffer, Dieu : Illusion ou réalité? (Aix en Provence : Éditions Kerygma, 1989). Ravi Zacharia, L’homme peut-il vivre sans Dieu?, trad. Antoine Doriath (Marne-La-Vallée Cedex 2, France : Éditions Farel, 1997).

[3]Cf. Malcom Jeeves, Minds, Brains, Souls and Gods: A Conversation on Faith, psychology and neuroscience (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2013). Mario Beauregard & Denyse O’Leary, The Spiritual Brain: A Neuroscientist’s Case for the Existence of the Soul (New York: Harperone, 2008). Ce livre est écrit par un Québécois qui enseigne, présentement, en Arizona.

 [4]Stanley L. Jaki, Miracles and Physics, 2e éd. (Front Royal, VA: Christendom Press, 1999). Cf. Frank J. Tipler, The Physics of Immortality: Modern Cosmology, God and the Resurrection of the Dead (New York: Doubleday, 1994).

 [5]Francis S. Collins, The Language of God: A Scientist presents Evidence for Belief (New York: Free Press, 2006). Ce livre défend la Christianisme à partir de l’ADN.

 [6]John Polkinghorne, The Way the World is: The Christian perspective of a scientist (Louisville: Westminster John Knox Press, 2007).

 [7]Del Ratzsch, Science & Its Limits: The Natural Sciences in Christian perspective (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2000).

 [8]Robert Jastrow, God and the Astronomers (New York : W. W. Norton & Company, 1978).

 [9]Michael J. Behe, Darwin’s Black Box: The Biochemical Challenge to Evolution (New York: Free Press, 2003).

 [10]Actes 17 :16-34.

 [11]Actes 14 :15-18.

 [12]Rom. 1 :19-20, 2 :14-15.

[13]William Lane Craig, Foi Raisonnable : Vérité chrétienne et apologétique, trad. Christiane Pagot et Gérald Pech (Villefranche d’Albigeouis, France : Les éditions La Lumière, 2012).

[14]Paul Copan & William Lane Craig, eds., Come Let Us Reason: New Essays in Christian Apologetics (Nashville, TN: B&H Academic, 2012).

 [15]Norman L. Geisler, Christian Apologetics (1976; repr., Grand Rapids, MI : Baker Book House, 2007). Norman Geisler & Peter Bocchino, Unshakable Foundations: Contemporary Answers to Crucial Questions About the Christian Faith (Minneapolis: Bethany House, 2000).

 [16]C. S. Lewis, Les Fondements du Christianisme, trad. Aimé Viala (1979; repr., Valence Cedex, France : Éditions de la Ligure pour la Lecture de la Bible, 2007).

 [17]John Warwick Montgomery, ed., Christianity for the Tough Minded: Essays Written by a Group of young scholars who are totally convinced that a spiritual commitment is intellectually defensible (Minneapolis: Bethany Fellowship, 1973).

 [18]Alvin Plantinga, Warranted Christian Belief (Oxford: Oxford University Press, 2000). Alvin Plantinga, God, Freedom, and Evil (Grand Rapids, MI: Wm. B. Eerdmans Publishing, 1977).

 [19]Actes 2:14-36.

 [20]Luc 1:1-4, Jn. 20: 30-31, 1 Jn. 1:1-4, 1 Cor. 15:1-8.

 [21]N. T. Wright, The Resurrection of the Son of God (Minneapolis: Fortress Press, 2003).

 [22]A. N. Sherwin-White, Roman Society and Roman Law in the New Testament (1963; repr., Oxford : Oxford University Press, 2000).

 [23]Edwin M. Yamauchi, Persia and the Bible (Grand Rapids, MI: Baker Book House, 1990).

 [24]K. A. Kitchen, Ancient Orient and Old Testament (1966; repr., Downers Grove, IL : InterVarsity Press, 1975).

 [25]Ronald H. Nash, The Gospel and the Greeks: Did the New Testament Borrow from Pagan Thought?, 2nd ed. (Phillipsburg, NJ: P&R Publishing, 2003).

 [26]Ben Witherington III, The Jesus Quest: The Third Search for the Jew of Nazareth, 2nd ed. (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 1997).

 [27]Michael Grant, Jesus: An Historian’s Review of the Gospels (New York: Charles Scribner’s Sons, 1977).

 [28]Gary R. Habermas, The Historical Jesus: Ancient Evidence for the Life of Christ (1996; repr., Joplin, Missouri : College Press Publishing Co., 2008). Gary R. Habermas & Kenneth E. Stevenson, Verdict on the Shroud: Evidence for the Death and Resurrection of Jesus Christ (Ann Arbor, MI: Servant Books, 1981).

 [29]J. Gresham Machen, The Origin of Paul’s Religion: A Classic Defense of Supernatural Christianity (1923; repr., Birmingham, Alabama: Solid Ground Christian Books, 2006). J. Gresham Machen était professeur à Princeton avant d’aider dans la fondation de Westminster Theologial Seminary.

 [30]Richard Bauckham, Jesus and the Eyewitnesses: The Gospels as Eyewitness Testimony (Grand Rapids, MI : Wm. B. Eerdmans Publishing, 2006).

 [31]K. A. Kitchen, The Bible in its World: The Bible & Archaeology Today (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 1977).

 [32]Edwin Yamauchi, The Stones and The Scriptures (Philadelphia, PA: J. B. Lippincott Co, 1972).

 [33]C. H. Irwin, The Bible, The Scholar and the Spade: A Summary of the Results of Modern Excavation and Discovery (London: The Religious Tract Society, 1932).

 [34]Kathleen Kenyon, Archaeology in the Holy Land, 3rd ed. (London: Ernest Benn Limited, 1970).

 [35]E. M. Blaiklock, The Archaeology of the New Testament (1970; repr., Grand Rapids, IL : Zondervan Publishing House, 1977).

 [36]William M. Ramsay, St. Paul The Traveler and Roman Citizen, 15th ed., ed. Mark Wilson (Grand Rapids, MI: Kregel Publications, 2001).

 [37]Colin J. Hemer, The Book of Acts in the Setting of Hellenistic History, ed. Conrad H. Gempf (Winona Lake, IN: Eisenbrauns, 1990).

 [38]Gal. 1 :9.

 [39]James R. White, The Forgotten Trinity: Recovering the Heart of Christian Belief (Minneapolis: Bethany House, 1998).

 [40]Athanase, Contre ceux qui juge de la vérité par la seule autorité de la multitude, trad. M. le roi abbé de Hautefontaine (MDCXXX).

 

[41]Augustine, De Trinitate.

[42]Jean Chrysostome, Le Christ est Dieu, en Les œuvres complètes de S. Jean Chrysostome, trad. L’abbé J. Bareille (Paris : Librairie de Louis Vivès, 1865), 1 :478-499.

 [43]Thomas d’Aquin, Summa Contra Gentiles.

 [44]B. B. Warfield, The Inspiration and Authority of the Bible, ed. Samuel G. Craig (Phillipsburg, NJ: P&R Publishing, 1979).

[45]Norman L. Geisler, éd., Inerrancy (1980; repr., Grand Rapids, MI : Zondervan, 1982).

[46]R. C. Sproul, Scripture Alone: The Evangelical Doctrine (Phillipsburg, NJ : P&R Publishing, 2005).

 [47]William Lane Craig, The Only Wise God: The Compatibility of Divine Foreknowledge and Human Freedom (1987; repr., Eugene, OR : Wipf & Stock, 2000). William Lane Craig, Time and Eternity: Exploring God’s Relationship to Time (Wheaton, IL: Crossway, 2001).

 [48]Robert M. Bowman, Jr. & J. Ed Komoszewski, Putting Jesus in His Place: The Case for the Deity of Christ (Grand Rapids, MI: Kregel, 2007).

 [49]John Piper, The Future of Justification: A Response to N. T. Wright (Wheaton, IL: Crossway, 2007).

 [50]N. T. Wright, Justification: God’s Plan & Paul’s Vision (Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2009).

 [51]Bruce Manning Metzger, The Text of the New Testament: Its Transmission, Corruption and Restoration (Oxford: Oxford University Press, 1964). Bruce M. Metzger, The New Testament: Its Background, Growth, & Content, 3rd ed. (Nashville, TN: Abingdon Press, 2003). Bruce M. Metzger, The Canon of the New Testament: Its Origin, Development, and Significance (Oxford: Clarendon Press, 1997).

 [52]F. F. Bruce, Les documents du Nouveau Testament : Peut-on s’y fier?, trad. Marie-Anne Chevreau (Trois-Rivières, QC : Publications Chrétiennes, 2008). F. F. Bruce, The Canon of Scripture (Downers Grove, IL : InterVarsity Press, 1988).

 [53]David Alan Black, New Testament Textual Criticism: A Concise Guide (1994; repr., Grand Rapids, MI : Baker Book House, 1996).

 [54]D. A. Carson, Exegetical Fallacies, 2nd ed. (1996; repr., Grand Rapids, MI: Baker Book House, 2007).

[55]1 Pie. 3 :15.