Jesus_kissing_his_mother_maryLes femmes « dans » la bible (Partie 2)

« La vraie féminité c’est de rendre clair au monde et de manière unique que Dieu est glorieux! »

Dans la première partie, j’ai donné deux arguments afin de répondre à ceux qui disent que la bible dit que la femme est inférieure à l’homme, surtout à partir du livre de la Genèse dans la bible. Dans le présent article, j’aimerais montrer que l’évangile donne énormément de valeur aux femmes. Même que, dans un sens, l’évangile est le fondement de cette valeur accordée aux femmes.

Encore une fois, dire que la bible et plus spécifiquement que l’évangile donne de la valeur aux femmes ne vont pas dans le sens du discours philosophique contemporain. Le célèbre auteur français Michel Onfray popularise l’idée selon laquelle le christianisme est inévitablement castrateur et que cette « […] machine à produire des eunuques, des vierges, des saintes, des mères et des épouses en quantités, s’effectue toujours au détriment du féminin dans la femme. »[1]

On doit cependant concéder avec justesse que la religion, surtout politisée, s’effectue généralement au détriment des femmes. Malheureusement, l’histoire nous le montre trop souvent, peu importe la religion ou la croyance, même athée. Mais c’est une affirmation qui généralise toutes les visions chrétiennes, qui absolutise le message biblique et qui ne tient pas en compte le fait que lui-même prend la première section de son livre à nous raconter son expérience de jeunesse à l’orphelinat chez des prêtres salésiens. Et avec raisons nous devons dénoncer les abus en tous genres et je lui lève mon chapeau de le faire. Cependant, je ne peux généraliser et rendre absolue sa vision du christianisme influencé grandement par son expérience et encore moins réduire l’essence du christianisme à une mécanique inévitablement dénigrante, réductrice et antiféminine.

Mon argument principal est celui-ci : Une des façons que l’on a de considérée la valeur de la femme, dans la bible, est de regarder la relation que Dieu veut que l’homme établisse avec elle.

À quoi ressemble cette relation?

Commençons par lire, en nous limitant à ce que Paul dit en Éphésiens 5.31-32 :

« 31C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.32Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.»

Paul dans ce passage considère le mariage et cite un passage de la Genèse (2.24) et il y découvre un grand mystère (5.32). Pourquoi? Au risque de trop simplifier, disons simplement que Paul depuis le début de sa lettre utilise l’image d’un corps pour parler de son Église (1.23; 4.4, 12-16; etc.). Tous ceux qui mettent leur foi en Christ font partie de son corps. Ils sont l’organisme par lequel Dieu manifeste sa vie.

Paul fait un parallèle avec le mariage : Marie et femme deviennent une seule chair, comme Christ et l’église deviennent un même corps. Paul utilise le mariage comme une image représentant notre union avec Christ. « Une seule chair » versus « un corps ». Et Paul cite Genèse 2.24 en référence directe à l’union de Christ et de l’église. C’est ici que cela devient intéressant, car théologiquement, l’argument de Paul ne bouge pas des relations humaines de mariage vers Christ et l’Église. Plutôt, Christ et l’Église dans leur relation d’amour sont le paradigme pour le mari et la femme dans la genèse.[2] Autrement dit, Paul cite un texte concernant la création et le mariage et il dit : J’ai conçu le mariage sur le modèle de l’amour que Christ a pour son Église.

 

L’amour de Christ pour son Église : Notre modèle

Inévitablement, cela soulève la question : quel est donc le modèle d’amour? À quoi ça ressemble? Qu’est-ce ça mange en hiver? En fin de compte nous pouvons le résumer assez rapidement : « […] l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang. » (Actes 20.28). L’Église est précieuse au point de donner sa vie!

L’évangile vous donne de la valeur d’au moins deux façons :

  1. Dans la joie que nous devons y trouver. La bible énonce une vérité étonnante : « Que chacun aime sa femme comme lui-même » (Eph 5.33). Tous nous cherchons notre joie et notre bonheur. Et voici une vérité biblique : c’est que l’amour véritable recherche sa joie dans celle de l’être aimé. Nous sommes appelés à trouver notre joie dans notre relation. Le Seigneur ne nous demande jamais de nous réjouir en quelque chose qui n’a pas d’importance.
  2. La relation d’amour que nous devons avoir avec nos femmes est semblable à celle de Christ et de l’église (5.25). Quelle valeur elle a pour la comparer à l’amour de Christ envers l’église. Il s’est donné. Il avait un plan et il avait comme dessein pour de nous racheter au prix de son propre Fils. Et c’est exactement ce qu’il nous dit : tu l’aimeras exactement comme cela.

Tu vas l’aimer au point que jour après jour tu te donneras pour elle. Jésus s’est donné pour vous. Vos femmes de même ont une si grande valeur que tu te donneras pour elle.

Mettre les pièces ensemble!

Mettons les choses en ordre : Dieu n’existe pas pour rendre gloire à la femme. La femme existe, afin de rendre Gloire à Dieu. Elle existe afin de rendre clair au monde que Dieu est merveilleux. Quand Dieu a dit ses intentions concernant sa création en Es 43, il a dit que ce qu’il a créé est pour sa gloire. La femme existe pour la gloire de Dieu. Et donc, la place privilégiée, c’est celle d’être une image de Dieu qui reflète sa gloire. C’est privilégié non pas parce qu’elles sont supérieures. Mais parce que Dieu les a créés aussi pour sa gloire et il leur accorde une grande valeur.

Si vous tentez de réduire la féminité à des caractéristiques physique et/ou à des fonctions biologiques, à une place dans la société à travers les compétences, vous diminuer l’évangile, et par conséquent votre valeur. C’est un message qui est faux. Les femmes ne sont pas des compétitrices avec nous, contrairement aux messages féministes qu’on entend trop souvent. Elles sont nos égales en nature, mais différentes dans leurs expressions!!! À de trop nombreuses places dans le monde on met les femmes plus bas que des animaux, mais

« Il existe une différence énorme entre la contemplation d’une aurore boréale avec votre conjoint et l’observation du même phénomène en compagnie de votre chien[3]. »

La bible est littéralement contre cette pensée. Un des plus beaux passages de la bible concernant nos femmes, est sans doute le proverbe 31.10 : « Qui trouvera une femme de valeur? Son prix dépasse beaucoup celui des perles. » Vous avez de la valeur, plus que la beauté d’une perle. Plus que sa richesse. Malheureusement, nous rendons souvent très mal cette valeur que Dieu vous accorde.

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Onfray, Michel, La puissance d’exister : Manifeste hédoniste, Grasset & Fasquelle, 2006, p.150.

[2] O’BRIEN, Peter T., The Letter to the Ephesians, Pillar New testament commentary, Apollos, Eerdmans, Grand Rapids, 1999, p. 433

[3] Piper John, Prendre plaisir en Dieu: Réflexions d’un hédoniste chrétien, Éd. La Clairière, Coll. Sentier, Québec, 1995, p.170