Les Adhérents à la Méthode Évidentialiste

       La méthode Évidentialiste et la méthode classique se ressemblent beaucoup, sauve dans l’ordre de la présentation des évidences. Donc, c’est difficile, parfois, de savoir qui adhère à la méthode évidentialiste et qui adhère à la méthode classique, surtout parce que certains des auteurs n’ont jamais décortiqué leur méthode ni écrit un livre sur l’apologétique qui démontrerait leurs méthodes en action. Il y a, par exemple, plusieurs apologistes qui adhèrent, clairement à cette méthode. Gary Habermas et Josh McDowell sont deux auteurs, bien connus, qui adhèrent à cette méthode. D’autres qui y adhèrent incluent John Warwick Montgomery, et Paul Feinberg (qui adhère à une méthode qui est une sous-catégorie de la méthode évidentialiste[1]).

Survol de la méthode Évidentialiste

            La méthode évidentialiste voit l’approche apologétique un peu comme une toile d’araignée. C’est-à-dire, n’importe quelle évidence, de n’importe quel domaine de recherche, peut être utilisée comme preuve pour la véracité de la Christianisme. Donc, quoique l’apologète évidentialiste soit d’accord avec l’apologète classique sur l’importance et utilité des arguments en faveur de l’existence de Dieu, l’apologète évidentialiste ne pense pas qu’il y a, nécessairement, un ordre logique à suivre lorsqu’on démontre la vérité du Christianisme. Donc, selon l’apologète évidentialiste, on pourrait utiliser les démonstrations de la résurrection pour prouver que Dieu existe.

La méthode évidentialiste enseigne que les faits sont, en eux-mêmes, neutres, même s’il pourrait y avoir plusieurs interprétations d’un seul et même fait. Donc, il ne s’agit que de démontrer (et c’est cette affirmation qui est la plus importante pour cette méthode) que la Christianisme est capable de mieux expliquer l’ensemble des évidences, mais que les autres religions ou philosophies ne peuvent pas expliquer l’ensemble des évidences. Contraire à la présuppositionalisme on ne dit pas que l’interlocuteur présuppose la vérité du Christianisme, au contraire, on cherche à convaincre l’interlocuteur, sur la base des faits qui peuvent être connu autant par le Chrétien que par le non-chrétien, que la seule bonne explication de tout ce qui existe, et de toute l’histoire de l’humanité, est Dieu.[2]

On commence, souvent, avec l’histoire de l’humanité, et surtout avec les récits concernant la vie, le mort, et la résurrection de Jésus-Christ. Positivement, on explique que les études des manuscrits, les études historiques, les études archéologiques, etc., nous confirment, de manière incroyable, le récit de la Bible, et ne sont pas explicables par d’autres théories (comme, par exemple, le Naturalisme, l’Islam, etc.). On pourrait, à ce point, utiliser les arguments pour l’existence de Dieu pour démontrer que l’univers semble être dépendante sur Dieu, et que, justement, une résurrection comme celle de Jésus semble démontrer qu’un Dieu qui aime l’humanité doit exister.

Il y a un nouveau développement dans l’apologétique chrétien – la théologie naturelle « ramifier » – qui est très utile pour cette méthode, parce qu’il cherche à démontrer que la seule théorie probable, qui explique les évidences historiques qui entourent Jésus, est la Christianisme.[3]

Gary R. Habermas, dans son exposition de la méthode évidentialiste, explique que « l’évidentialisme peut être caractérisé comme l’approche ‘une-étape’ à la question, en ce que les évidences historiques peuvent servir comme un type d’argumentation pour Dieu. Au lieu d’être obligé de démontrer l’existence de Dieu avant d’aller vers d’autres évidences (la méthode ‘deux-étapes’), l’évidentialiste traite un, ou plusieurs, argument historique comme étant capable, à la fois, de démontrer que Dieu existe et est active, et de démontrer quelle variété du théisme est vraie. »[4]

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[1]Cf. Paul D. Feinberg, « Cumulative Case Apologetics, » in Five Views on Apologetics, ed. Steven B. Cowan (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2000), 148-72.

[2]Par exemple, après avoir (1) cité les évidences pour la résurrection de Jésus, (2) le fait qu’il se croyaient Dieu, et (3) une réfutation brève des autres théories concernant les mêmes évidences, Gary Habermas arrive à la conclusion suivante: « Il semblerait, alors, que le schéma du Théisme chrétien donne un meilleur explication des faits connus, tout en étant plus consiste intérieurement. (Gary R. Habermas, « Evidential Apologetics, » in Five Views on Apologetics, ed. Steven B. Cowan (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2000), 119.) »

[3]Cf. Philosophia Christi, Vol. 15, No. 2 (2013). Ce volume de ce journal (qui est dédié à la théologie philosophique chrétienne) est une édition spécialement dédiée à la théologie naturelle “ramifier”.

[4]Habermas, EA, 92. Cf. Ibid., 94.